Être freelance : Guide Utlime pour tout savoir. (2024)

💡 L’article en bref :

Le statut de freelance gagne en popularité grâce à la quête de liberté des travailleurs. Ils jouissent d’une indépendance totale dans la gestion de leurs missions et de leur statut juridique, notamment grâce à l’option de l’auto-entrepreneur qui est la plus répandue en France en raison de sa simplicité et de ses plafonds de chiffre d’affaires limités.

Ces dernières années, il y a un réel engouement pour le statut de Freelance. Nombreux sont ceux qui souhaitent s’affranchir d’une hiérarchie et se lancer à leur compte. Devenir Freelance peut sembler être le ticket magique vers la liberté, mais il faut surtout garder en tête qu’un Freelance est avant tout un entrepreneur, avec son lot de responsabilités.

1/ Être freelance : qu’est-ce que c’est ?

Le freelance, ou travailleur indépendant, est un professionnel qui gère son activité sans avoir de subordination avec un employeur. C’est l’élément majeur qui le différencie d’un salarié puisqu’aucun lien de subordination n’existe entre le freelance et l’entreprise cliente. 

Bien que le travailleur indépendant se lance seul dans son activité professionnelle, il peut toutefois faire appel à des prestataires externes pour certaines tâches comme la comptabilité. 

Enfin, le freelance réalise généralement des petites missions ponctuelles. En pratique, ce sont les entreprises qui contactent les prestataires indépendants (les freelances en gros) pour déléguer certaines tâches. 

Bon à savoir : Contrairement à ce que tout le monde pense, le freelance n’appartient pas à un statut spécifique et ne constitue pas un métier particulier. Il est donc possible de devenir freelance dans tous les domaines.

2/ Travailler en tant que Freelance : les avantages et les inconvénients

AVANTAGESINCONVENIENTS
🎉 Le freelance dispose d’une pleine autonomie en termes d’organisation de son travail. 

🎨 Le choix des missions est libre tout comme le choix des sociétés pour lesquelles le freelance souhaite travailler.

🌍 Le côté nomade constitue un réel atout car le statut du travailleur indépendant lui permet de rester chez lui ou de se rendre dans un coworking.

😎 Le freelance doit mettre à profit ses compétences pour gérer l’ensemble de son activité, mais également tout l’envers du décor (gestion, stratégie, communication, comptabilité, fiscalité, etc). Cela vous permet d’élargir considérablement ses compétences

💸 La rémunération de chaque mission est définie au cas par cas. Le revenu est souvent très instable

😴 Le travail peut se révéler fastidieux puisque le freelance est la seule personne à devoir gérer tous les aspects que comporte sa mission.

😥 Le freelance se retrouve seul à travailler et doit prospecter pour trouver des clients. 

🏢 Le freelance devient un couteau suisse en matière de démarches administratives. Entre les protections sociales et déclarations auprès de l’URSSAF qui prennent 22% du chiffre d’affaires (pour les prestations de services) dès lors que le freelance ne bénéficie plus de l’ACRE (dispositif d’exonération des cotisations qui a pour but de favoriser la création ou la reprise d’entreprise).

🏥 En fonction du statut juridique choisi, le freelance bénéficie d’une protection sociale moindre que celle d’un salarié au régime général.
A RETENIR : le freelance est indépendant, libre et polyvalentA RETENIR : Solitude, revenus instables, couverture sociale réduite

✨Bon à savoir : @thewriters.io donne de bons conseils et répondra à vos questions ; @madamelajuriste est une alliée de taille pour la partie sécurisation de votre entreprise ; @magnetic.story met en lumière tous les entrepreneurs.

3/ Les étapes pour devenir freelance

3.1/ Le statut juridique du freelance

Le statut de freelance n’est pas une entité juridique en soi. Concrètement, pour exercer son activité professionnelle en toute légalité, le freelance a en sa possession, plusieurs options en ce qui concerne le choix de son statut social.

3.1.1/ Statut d’auto-entrepreneur

Statut auto-entrepreneur : ce régime est entré en vigueur en 2009 et aujourd’hui, les professionnels parleront plutôt de micro-entrepreneur. C’est le statut qui a le plus d’adeptes, tout simplement car c’est le statut le plus “abordable”. Cela nécessite de se déclarer auprès de l’URSSAF en tant qu’auto-entrepreneur.

Attention cependant aux limites du statut. Il existe des plafonds de chiffre d’affaires à ne pas dépasser. Le régime fiscal de l’auto-entrepreneur a évolué depuis le 1er janvier 2023. Désormais, les plafonds de chiffre d’affaires ont doublé : l’auto-entrepreneur peut réaliser un chiffre d’affaires hors taxes (CAHT) jusqu’à 77 700€ HT en ce qui concerne les prestations de services et jusqu’à 188 700€ HT pour les activités commerciales.

3.1.2/ Entreprise Individuelle.

Créer une entreprise individuelle : il s’agit d’une forme simplifiée d’entreprise permettant à toutes personnes majeures de pouvoir se lancer. Ce type d’entreprise est adapté pour une activité commerciale, artisanale, industrielle ou libérale. Avec ce statut, il n’est pas possible d’avoir un associé et l’entrepreneur prend seul les décisions qui concernent son entreprise.

Aucun apport minimal n’est nécessaire, puisqu’une entreprise individuelle est dépourvue de capital.

3.1.3/ Société unipersonnelle.

Opter pour une société unipersonnelle : il est possible de créer une société unipersonnelle, qui peut prendre la forme d’une société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) ou bien d’une Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL).

  • Freelance en SASU : Pour constituer une SASU, il faut être le seul associé, avoir un capital social de 1 € minimum et réaliser les démarches de création d’une société, comme la rédaction des statuts. Les bénéfices de la SASU sont assujettis à l’impôt sur les sociétés (IS). Toutefois, une option pour l’impôt sur le revenu (IR) est possible pour les premières années d’exercice de la société.
  • Freelance en EURL : La création d’une EURL est conditionnée à deux choses : la constitution d’un capital social d’1 € minimum et être le seul associé. Il faut également suivre les étapes de création d’une société. Le freelance est assujetti au régime des travailleurs non salariés (TNS) qui est moins protecteur que celui d’un salarié. En principe, les bénéfices de l’EURL sont assujettis à l’impôt sur le revenu, mais il est possible d’opter pour l’IS, sans limitation de durée.

3.2/ Faire une étude de marché

Lorsque le freelance se lance avec une bonne idée d’activité, la réalisation d’une étude de marché est nécessaire en ciblant la clientèle pour être un peu plus sûr de la rentabilité de son projet.

L’étude de marché va permettre de définir une cible principale, ainsi que des concurrents directs et indirects, les contraintes et opportunités du marché, les forces et les faiblesses de votre entreprise, etc. C’est une étape importante à réaliser au préalable, qui aide l’entrepreneur freelance à se lancer, et à créer son business plan.

3.3/ Faire un business plan

Entre méthode de production, tarifs pratiqués et délais d’exécution, il est important de définir toute la stratégie au préalable et ne surtout pas improviser au moment de se lancer en tant que freelance.

Le freelance doit détailler autant que possible sa stratégie marketing et sa stratégie de communication.

Voici une vidéo qui met en avant 8 choses à savoir avant de devenir freelance et qui résume parfaitement cette partie.

3.4/ Les protections sociales du freelance 

Jusqu’en 2020, le travailleur indépendant était affilié au Régime Social des Indépendants (RSI) dans le cas où il était auto-entrepreneur ou s’il avait créé une entreprise individuelle ou une EURL.

Afin d’assurer la protection sociale des travailleurs indépendants, la Sécurité sociale des indépendants remplace désormais le Régime Social des Indépendants (RSI).

A l’exception des freelances ayant créé une SASU qui dépendaient du régime général de la sécurité sociale, le RSI offrait aux autres freelances la protection sociale obligatoire en matière de couverture maladie, d’indemnités journalières, d’allocations familiales, de retraite et d’invalidité. 

Bon à savoir : Il convient de noter que ce régime est bien plus protecteur que le RSI.

3.5/ Les aides pour devenir freelance

Certaines activités freelances demandent un minimum d’investissement au démarrage. 

Par exemple : Les entrepreneurs de l’informatique et du graphisme doivent se procurer un ordinateur et des logiciels pour réaliser les prestations demandées.

Par exemple : Les photographes professionnels investissent dans un appareil photo.

En tant qu’indépendant, il est souvent difficile d’obtenir des prêts bancaires pour financer ces investissements de départ. L’État a donc mis en place des prêts spécifiques aux créateurs d’entreprises, délivrés par la BPI (Banque Publique d’Investissement).

L’ADIE (association pour le droit à l’initiative économique) est aussi spécialiste des micro-crédits aux entrepreneurs et freelances.